Idées au logis

IDÉES AU LOGIS

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Ce que j’écris n’est pas toujours très drôle, mais tout simplement hilarant. Du coup, pour redescendre d’un cran, je vous propose du petitement divertissant à travers les quelques lignes qui suivent. Ce sont des notes livrées, ici en caractères gras, telles que inscrites dans mon dossier « Idées », lequel se fournit au rythme de ce qui me traverse et que je parviens parfois à ne pas laisser filer.

J’agrémenterai ici ou là cette dizaine de notes d’un commentaire en italique, voire d’une illustration, évocation de ce à quoi aurait pu ressembler pour chacune un développement plus poussé.

1 – Goosens Sarko et Macron :

Non content d’avoir reçu le grand prix du festival de Bandes Dessinées d’Angoulême en 1997, et non content d’être Belge, Goosens est aussi un voyant. On peut constater TRÈS CLAIREMENT sur la couverture de cet album datant de 1991 comment il avait prédit que Nicolas Sarkozy, ici au premier plan, fuirait devant Emmanuel Macron, ici au dernier plan, son maître en matière de cynisme infantile. Au 15ème siècle Savonarole dépêcha les enfants contre le peuple, au 21ème c’est le peuple qui élit des enfants contre lui-même.

A ce propos, cet article évoquant Savonarole.

2 – Les intellectuels font des manuels…

3 – Sur Facebook on peut voir le profil d’un membre mais pas le membre de profil.

4 – De l’envie à l’enmort.

Formule à retrouver dans cette phrase du texte « NOLLI ME TANGERE – Le saut – La suspension – Une chute » :

(…) A quoi viennent faire échos le suicide dans « Le jeune homme et la mort » et la résurrection concernant « le Christ ». De l’envie à l’enmort pour le premier et de l’enmort à l’encore pour le second. (…)

5 – Alain Cuny : J’ai tourné dans « Emmanuelle » pour perdre l’estime de ceux que je n’estimais pas.

Alain Cuny que j’ai découvert, enfant, dans le film de Marcel Carné « Les visiteurs du soir » (1942). Marmoréen, magnifique. A placer aux côtés de Max von Sydow.

6 – Alexandre Vialatte : Nous vivons une époque où l’on se figure que l’on pense dés que l’on emploie un nouveau mot.

Un autre bon mot du bon Alexandre, revenu difficilement de la seconde guerre mondiale – lire à ce sujet son livre « Le fidèle berger » et pour la première guerre mondiale celui de Gabriel Chevallier, auteur de Clochemerle, « La peur » – est à retrouver dans ce texte lu lors des funérailles de mon oncle Jean-Paul Fouletier.

7 – Fière de …: LinkedIn et proud of USA

A propos de LinkedIn, « réseau professionnel ». Les intervenantes des grosses sociétés y utilisent très souvent l’expression « fière de… » pour vanter tel ou tel vanité concernant les réalisations de peu de leurs équipes.

Du registre de « Maman est fière de toi » mâtiné de « Rien à se reprocher »… Très récemment ce sont les délicats « Proud boys » qui m’ont fait me remémorer cette note.

8 – Les chiens de paille : film, tao te king, Sammy Decoster.

Le film :

De Sam Peckinpah, en 1971, avec Dustin Hoffman et susan George.

Tao Te King :

«  Le ciel et la terre sont indifférents aux passions humaines.
Pour eux, les vivants ne sont que chiens de paille.
Éphémères.
Le Sage n’a pas d’affection.
Pour lui aussi, les hommes ne sont que chiens de paille.
Entre le ciel et la terre, l’espace est comme un soufflet de forge.
Il est vide mais pas épuisé.
Soit qu’il s’enfle, soit qu’il s’abaisse, il est toujours prêt à servir,
toujours inépuisable.
L’homme qui veut saisir l’espace n’étreint que le vide.
Mieux vaut se fondre dans ce vide, dans ce vide immense, dans ce vide merveilleux.
C’est le vide sublime, c’est le Tao.

Un commentaire de ce passage du Tao Te King est à découvrir ICI.

Sammy Decoster :

Auteur, compositeur interprète de la chanson « Les chiens de paille » .

9 – Alain Tanner 2007 : « Un jour, en discutant avec une classe d’une école de cinéma, je posais aux étudiants la colle suivante : « Savez-vous pourquoi on dit que le découpage est de droite et le montage de gauche ? » Silence effaré dans les rangs. Trente ans plus tôt, quelqu’un aurait eu la réponse, et aujourd’hui, c’est comme si j’avais parlé chinois. »

J’ai découvert Alain Tanner en 1999 par son film « Jonas et Lila »  lors d’un festival cinématographique qui lui était dédié au Centre Culturel Albert Camus à Antananarivo dans lequel je faisais une exposition sur les contes et légendes de Madagascar.

10 – La canicule, les civilisation plus avancés que d’autres.

Un jour de grâce d’il y a quelques années, Luc Fery, folisophe bimèchal, représentant du courant Raieaumilieuisme, avança en substance d’un ton de sachant coupant court aux gamineries alentours – à traduire par  » paroles émises par qui que ce soit d’autre que lui » – « qu’il était évident que certaines civilisations étaient plus avancées que d’autres ». J’y pense souvent quand je vois lambiner péniblement le voisinage occidental en période de canicule. Températures hivernales, j’exagère à peine, dans certaines contrées anciennement colonisées.

11 – Présentiel, distantiel, absentiel.

« La réunion, comment on la fait, en présentiel ou en distantiel ? » Notez qu’en réalité, il n’y a jamais que des présents sous des modalités différentes qui tendent toutes effectivement, qui ne le sait, à l’absence. Quoi qu’il en soit, ne pas oublier que l’écran est la fenêtre du phantasme. Confirmation !