Dimanche 15 janvier 2015

Manifestation de vie

Il y a donc eu la manifestation du 15 janvier 2015. Nous habitons à Paris et ce WE là nous avions à la maison Solal 7 ans et Tim 6 ans, mes deux premiers garçons, ainsi qu’Eliah, 5 mois.

Je ne vais pas vous livrer les éléments qui firent que nous n’allâmes pas manifester, mais plutôt suivre le fil de notre mouvement du jour pour vous en livrer à terme la production.

Puisqu’il m’avait été demandé ce dimanche de proposer quoi faire, je citais tour à tour le musée Picasso puis le musée des arts modernes pour lequel nous optâmes finalement.

Après un passage éclair, erreur, par le Palais de Tokyo, nous avons enfin débarqué dans le musée et, sans coup férir, c’est-à-dire sans plan de marche préconçu, au hasard-qui-n’existe-pas le plus total, nous sommes entrés dans la salle Matisse.

Lauréline, Solal et Tim sont passés directement dans la salle située derrière un grand panneau dont j’ai pris le temps de faire l’esquisse avant de les rejoindre avec Eliah dans sa poussette.

Tous les trois dessinaient sur leurs carnets une toile monumentale. Je me suis placé derrière eux et j’ai à mon tour fait un dessin.

Chose que je n’ai réalisé qu’en toute fin de soirée, ce jour-là nous n’avons pas manifesté mais nous avons tous les quatre dessiné…

Au même moment, je suis allé chercher le titre de l’œuvre de Matisse.

J’ai découvert alors que nous avons esquissé La danse guerrière.

«Un guerrier est conscient que le monde changera dès qu’il cessera de parler et il doit être préparé pour cette monumentale secousse…il apprend à traiter les choses de manière approprié. En aucun cas les choses que les gens font ne peuvent être plus importante que le monde. Par conséquent il traite le monde comme un mystère infini et ce que les gens font comme une folie sans borne ».* Don Juan

*(Carlos Castaneda – Voir – Collection Témoins/Gallimard)

JTF, Paris le 20-01-2015