Richard Ferrand, le temps à peine d’une rose

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« Ceux qui nous font acheter leur probité

ne nous vendent ordinairement que leur honneur. »

Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues

Comment rendre le vif d’une actualité dans l’après de son coup quand ce vif se fonde précisément de sa saisie sur le fait ? Sans doute de pouvoir reconnaître, du singulier qui s’en extrait, la structuration dont il se fonde. Soit d’y saisir la livrée d’un principe, reconductible, sans pour autant que celui-ci ne fasse office de clé des songes.

Depuis plusieurs mois je sais être intéressé par l’évolution de ce qui pouvait être dit à propos de Richard Ferrand. Son positionnement par rapport au nouveau chef de l’état, ses élans contrariés suite aux informations divulguées au sujet des Mutuelles de Bretagne, ses mailles à partir avec la justice à ce sujet, entre autres, et enfin son absolution momentanée par celle-ci suivie de son élection au poste de Président de l’Assemblée Nationale.

En fait rien ne m’intéressant plus que cela hormis le ressenti que je peux avoir par rapport à quelqu’un donnant la tonalité d’un certain type d’individualités contemporaines. De celles parvenant à « passer entre les gouttes », grosses et nombreuses – le filtre des loupes, voire des télescopes, braqués sur tout un chacun avant d’être mis à la portée de tout le monde – qui devraient faire obstacle à leurs pratiques.

Rien ne faisant donc de lui un hors la loi, pour reprendre cette réalité dans son acception la plus orientée, soit la plus ambigüe puisque satisfaisant aux deux bords du littéral et de l’ironique. Cette dernière ouvrant sur le fait que rien ne permet non plus de l’absoudre de cette infamie apparemment non stigmatisante d’être un calculateur intéressé sachant user de ses prérogatives à des fins personnifiées.

Et justement, c’est à la conjonction du personnel et de la personne, le personnifié, que mon oreille aura vraisemblablement été accrochée. C’est ainsi que je redistribue la chose a posteriori, par le fait que les avantages qu’il a tiré du montage financier concernant les Mutuelles de Bretagne n’auront pu l’être qu’avec la participation de son ex-femme et de son actuelle compagne.

Un rapport de constance qui m’aura saisi, ce me semble, et amené après plusieurs mois, soudainement, à faire ce que je vais vous présenter.

Après avoir relu précisément la ligne des informations concernant le parcours de Richard Ferrand je me suis penché sur celui des deux femmes parties prenantes dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne.

La suite aura été l’affaire de quelques secondes. Dans ces cas là, c’est à dire là où ma recherche s’oriente dans la voie que je vais dire, je sais que je vais toucher quelque chose, disons une butée. Temps et lieu de ce qui ne se sait mais qui s’érige pourtant déjà d’être cerné.

Je notais le nom des deux femmes, Françoise Coustal et Sandrine Doucen pour constater, comme cela, mine de rien, les trois lettres qui y sont communes. Restait alors quatre autres lettres pour la première et trois pour la seconde.

Avant que je ne vérifiasse la réalité de ce que la réunion des lettres me laissait supposer je savais dés lors connaitre l’écrivain de prédilection de celui qui siégeait au perchoir.

Ainsi pour les deux noms considérés les lettres communes sont COU, restant alors STAL pour le premier et DEN pour le second.

Je fis alors une recherche en associant le nom Ferrand aux lettres S T E N D A L. Le premier lien qui me fut proposé était un article du journal l’Express « Richard Ferrand, l’homme triste de la macronie, choisi pour le perchoir ». Le Président de l’Assemblée Nationale y exposait que Stendhal était son auteur favori à hauteur de ceci qu’il était l’écrivain de bien des tourments.

Pour ma part, des tourments affichés de Richard Ferrand je ne retiens que l’orientation de cette portion de vie érigée en tour de mensonge dont l’ombre porte sur le perchoir de l’Assemblée Nationale.

Quant à Stendhal, Lauréline Fontaine, ma compagne, me dira à cette occasion qu’il aura toujours été pour elle le précurseur des romans à l’eau de roses. Roses par lesquelles le temps d’une inspiration furent inhalés les espoirs du socialisme avant que, du même souffle, ne s’en exhale la dévaluation sans fin de sa destinée.

Au nom de ce qu’à la place de l’impossible clé des songes évoquée à l’entame de ce texte se révèle le champ du principe de réalité, satisfaire coûte que coûte, honneur compris, à son plaisir immédiat.

Où sont les roses ?

 

Jean-ThibautFouletier

Octobre 2018