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je vous présente aujourd’hui la cinquième émission de Lhommalaise série mensuelle diffusée sur RDWA (Radio Diois) 107.5 FM.
Emission 5 pour chapitre 4, 2ème partie qui passera à l’antenne ce soir jeudi 23/06/2022 à 18h.

Vous pouvez également l’écouter ICI, sur mon site, avec le texte téléchargeable dans son intégralité en pdf et pourrez la retrouver dans les jours à venir sur le site de la radio.

Cette émission a pour titre Lhommalaise et j’y présente un commentaire du livre de Freud, Malaise dans la culture.Dans ce livre Freud traite des conditions qui fondent le rapport entre l’individu et le collectif. Un rapport qu’il estampille sous le vocable de Malaise. Pour autant le constat livré par notre époque est qu’en réponse à ce malaise décrit par Freud notre contemporanéité promeut le «à l’aise» à tous prix. Dans une série de huit émissions, une par chapitre de ce livre, je commente le discours de Freud en le mettant en perspective avec la réponse qui lui est donnée actuellement. Après m’avoir écouté, chacun pourra y placer Lhommalaise quelque part entre le Malaise et le À l’aise. Cela, comme il… l’entend.

Voici un extrait de l’émission du jour :
(…) Découverte (de Freud) qui est que si le sexe peut accorder une certaine satisfaction – ce qui, qui ne le sait, n’est pas le cas pour tous, ne l’est que ponctuellement et sous conditions sévères – si donc le sexe accorde une certaine satisfaction, le sexuel, c’est à dire le sexe transfilé par le langage, le sexuel, lui, est indéfectiblement marqué du sceau du bancroche, de la boiterie et pour tout dire de l’irréelisable.
Irréelisable, je sors ce terme de mon chapeau pour poser que le seul sens, le seul, qui puisse être accordé au sexuel c’est de permettre de toucher au Réel dit par Lacan, c’est à dire à l’impossible. Ce qui nous renvoie au dicton bien connu À l’impossible nul n’est tenu. Une parole très prisée voire célébrée puisqu’elle assoit le malentendu fondamental auquel on se raccroche pour en faire usage de ce diction au niveau où, croit-on, il accordera le plus de satisfaction. À savoir, faire office de dispense. Puisqu’à l’impossible nul n’est tenu.
Or, là, Freud nous fait la courte échelle pour traverser ce malentendu, pour nous permettre de le redistribuer correctement, et de toucher à ceci, que tout le monde éprouve au gré de son quotidien le plus ancré autant qu’au fil de sa dérive existentielle la plus partagée, de toucher à ceci que c’est très précisément, au contraire, par la grâce de l’impossible que tous sont tenus. (…)
Jean-Thibaut Fouletier