newsletter 23 : Au lieu du transfert et autres déchets

Bonjour,

sans savoir s’il y en aura aujourd’hui pour tous les goûts, une chose est sûre, c’est que si ce qui découle de la parole est de l’ordre du déchet il y en aura pour bien des égoûts.

Je garde là l’accent circonflexe pour introduire l’idée de la simplification, étant entendu que le circonflexe comme le caron ont été introduits, via l’imprimerie, comme agents de la simplification technique de l’écriture.

Simplification ortho-graphique qui n’empêche quelques siècles plus tard la logique différentielle de Eliah, 4 ans, répondant ainsi à l’injonction de ne pas poser un objet sur une table par cette question « C’est à cause de la dangerosité ou de la fragilité ? ».
Logique du circuit allongé dans laquelle je me glisse à mon tour pour y relever le lien qui s’inscrit entre la simplification et le gain de temps. Accessibilité et compréhenssion  pour accompagner la vitesse, ce à tous les étages. Et réciproquement, ce à tous les ratages.

Une économie de l’évidence désormais universellement considérée au sens univoque de l’épargne des scories, des déchets et de l’un d’entre eux particulièrement donc, la perte de temps. Ainsi tout temps non gagné est perdu et le temps perdu serait une erreur en soi.

Le baron Haussmann, ce fou de l’axe, illustre parfaitement ce goût irrépressible de la ligne droite qui semble tant contenter l’intelligence de ceux qui pensent qu’on entend moins bien avec des oreilles d’ânes.

Les ânes vont lentement. Eux s’économisent de la vitesse, ce par quoi ils rejoignent Nietzsche ânonnant ceci, « Nous sommes tous deux des amis du lento, moi et mon livre. On n’a pas été philologue en vain, on l’est peut-être encore, ce qui veut dire professeur de lente lecture ». (Aurore 1881)

Jean-Thibaut Fouletier

*
 Écrits :

Mes amis éperdus, poème au nom de quelques-uns.
Tableaux :
Trois contes Malgaches, trois tableaux témoins de l’exposition « Contes et légendes de Madagascar » qui s’est tenue à Antananarivo et présentée ici, Une exposition à Madagascar en 1999.
Psychanalyse :
Au lieu du transfert, au creux du groupe de travail Place Analytique, le transfert présenté comme l’Ailleurs s’inscrivant au frontispice du moindre espace de parole.
Palettes, qui présente la palette de l’un de mes tableau en s’appuyant sur le « m’anque » qu’elle crait au regard des déchets qu’elle supporte.
Parler aux murs, extrait de mon livre « Signorelli, de l’oùbli nom au Nom dupé » puisque « Il n’y a pas de mur du temps, il n’y a que celui du langage ».
Sérotonine et Ritaline, où s’évoque le miracle de l’hostie chimique.
Présentation du livre de Marie Moscovici : L’ombre de l’objet – Sur l’inactualité de la psychanalyse.
Un livre de Ginette Raimbault  « Médecins d’enfants – Onze pédiatres, une psychanalyste ».
A noter:
 Marion Sanfoneira, compositrice interprète, m’a demandé d’utiliser le titre de ce poème pour l’un de ses chansons. C’est ICI.
Le dernier courrier d’information est à lire ICI.